26 octobre 2011

L'expérience de Milgram


             L'expérience de Milgram est une expérience de psychologie réalisée entre 1960 et 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram. Cette expérience cherchait à évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et à analyser le processus de soumission à l'autorité, notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet. L'objectif réel de l'expérience est de mesurer le niveau d'obéissance à un ordre même contraire à la morale de celui qui l'exécute. Des sujets acceptent de participer, sous l'autorité d'une personne supposée compétente, à une expérience d'apprentissage où il leur sera demandé d'appliquer des traitements cruels (décharges électriques) à des tiers sans autre raison que de « vérifier les capacités d'apprentissage ». L'université Yale à New Haven faisait paraître des annonces dans un journal local pour recruter les sujets d'une expérience sur l'apprentissage. La participation devait durer une heure et était rémunérée 4 dollars américains, plus 0,5 $ pour les frais de déplacement, ce qui représentait à l'époque une bonne affaire, le revenu hebdomadaire moyen en 1960 étant de 25 $ donc se qui permis d’avoir extrêmement beaucoup de personnes pour cette fameuse expérience. L'expérience était présentée comme l'étude scientifique de l'efficacité de la punition, ici par des décharges électriques, sur la mémorisation.
Cette mémorisation consiste à faire mémoriser une liste de mots d’environ 30 lignes, et dont chaque ligne et composée d’un mot associé à un adjectif (ex : nuage – bleu). La majorité des variantes de l'expérience a eu lieu dans les locaux de l'université Yale. Les participants étaient des hommes de 20 à 50 ans de tous milieux et de différents niveaux d'éducation. Les variantes impliquent le plus souvent trois personnages :

-L’élève, qui devra s'efforcer de mémoriser des listes de mots et recevra une décharge électrique, de plus en plus forte, en cas d'erreur.

-L’enseignant, qui dicte les mots à l'élève et vérifie les réponses. En cas d'erreur, il enverra une décharge électrique destinée à faire souffrir l'élève.

-L’expérimentateur, représentant officiel de l'autorité, vêtu de la blouse grise du technicien, de maintien ferme et sûr de lui.

L'expérimentateur et l'élève sont en réalité des comédiens et les chocs électriques sont fictifs.
Dans le cadre de l'expérience simulée (apprentissage par la punition), élève et enseignant sont tous deux désignés comme « sujets ». Dans le cadre de l'expérience réelle (niveau d'obéissance, soumission à l'autorité), seul l'enseignant sera désigné comme sujet. Au début de l'expérience simulée, le futur enseignant est présenté à l'expérimentateur et au futur élève. Il lui décrit les conditions de l'expérience, il est informé qu'après tirage au sort il sera l'élève ou l'enseignant, puis il est soumis à un léger choc électrique (réel celui-là) de 45 volts pour lui montrer un échantillon de ce qu'il va infliger à son élève et pour renforcer sa confiance sur la véracité de l'expérience. Une fois qu'il a accepté le protocole, un tirage au sort truqué est effectué, qui le désigne systématiquement comme enseignant car l’élève étant donc toujours le comédien qui joue ce fameux rôle. L'élève est ensuite placé dans une pièce distincte, séparée par une fine cloison, et attaché sur une chaise électrique. Le sujet cherche à lui faire mémoriser des listes de mots et l'interroge sur celles-ci. Il est installé devant un pupitre où une rangée de manettes est censée envoyer des décharges électriques à l'apprenant. En cas d'erreur, le sujet enclenche une nouvelle manette et croit qu'ainsi l'apprenant reçoit un choc électrique de puissance croissante (15 volts supplémentaires à chaque décharge). Le sujet est prié d'annoncer la tension correspondante avant de l'appliquer.
Les réactions aux chocs sont simulées par l'apprenant. Sa souffrance apparente évolue au cours de la séance : à partir de 75 V il gémit, à 120 V il se plaint à l'expérimentateur qu'il souffre, à 135 V il hurle, à 150 V il supplie d'être libéré, à 270 V il lance un cri violent, à 300 V il annonce qu'il ne répondra plus et à 380 V il simule un coma. Lorsque l'apprenant ne répond plus, l'expérimentateur indique qu'une absence de réponse est considérée comme une erreur. Au stade de 150 volts, la majorité des sujets manifestent des doutes et interrogent l'expérimentateur qui est à leur côté. Celui-ci est chargé de les rassurer en leur affirmant qu'ils ne seront pas tenus pour responsables des conséquences. Si un sujet hésite, l'expérimentateur lui demande d'agir. Si un sujet exprime le désir d'arrêter l'expérience, l'expérimentateur lui adresse, dans l'ordre consécutif, ces réponses :

« Veuillez continuer s'il vous plaît. »

« L'expérience exige que vous continuiez. »

« Il est absolument indispensable que vous continuiez. »

« Vous n'avez pas le choix, vous devez continuer. »

                Si le sujet souhaite toujours s'arrêter après ces quatre interventions, l'expérience est interrompue. Sinon, elle prend fin quand le sujet a administré trois décharges maximales (450 volts) à l'aide des manettes intitulées XXX situées après celles faisant mention de Attention, choc dangereux. À l'issue de chaque expérience, un questionnaire et un entretien (environ 3 mois minimum après l’expérience) avec le sujet permettaient de recueillir ses sentiments et d'écouter les explications qu'il donnait de son comportement. Cet entretien visait aussi à le réconforter en lui affirmant qu'aucune décharge électrique n'avait été appliquée, en le réconciliant avec l'apprenant et en lui disant que son comportement n'avait rien de sadique et était tout à fait normal. Il a aussi été prouvé que plus de 80% des sujets de l’expérience réalisé on mis la faute sur la justice en répétant clairement que la justice leur obligeait à se plier au test. Un an après l'expérience, il recevait un nouveau questionnaire sur son impression au sujet de l'expérience, ainsi qu'un compte rendu détaillé des résultats de cette expérience.

                Au total, dix-neuf variantes de l'expérience avec 636 sujets furent réalisées, permettant ainsi en modifiant la situation, de définir les véritables éléments poussant une personne à obéir à une autorité qu'elle respecte et à maintenir cette obéissance. Ces variantes modifient des paramètres comme la distance séparant le sujet de l'élève, celle entre le sujet et l'expérimentateur, la cohérence de la hiérarchie ou la présence de deux expérimentateurs donnant des ordres contradictoires ou encore l'intégration du sujet au sein d'un groupe qui refuse d'obéir à l'expérimentateur. La plupart des variantes permettent de constater un pourcentage d'obéissance maximum proche de 65 %. Il peut exister des conditions extrêmes allant d'un comportement de soumission à l'autorité élevé (près de 92 %) dans le cas de chocs administrés par un tiers à un comportement de soumission faible (proximité du compère recevant les chocs) ou nul.
Les résultats ont suscité beaucoup de commentaires dans l’opinion publique, mais la méthode utilisée a fait naître critiques et controverses chez les psychologues et les philosophes des sciences. Lors des premières expériences menées par Stanley Milgram, 62,5 % (25 sur 40) des sujets menèrent l'expérience à terme en infligeant à trois reprises les électrochocs de 450 volts. Tous les participants acceptèrent le principe annoncé et, éventuellement après encouragement, atteignirent les 135 volts. La moyenne totale des chocs maximaux (niveaux auxquels s'arrêtèrent les sujets) fut de 360 volts. Toutefois, chaque participant s'était à un moment ou à un autre interrompu pour questionner le professeur. Beaucoup présentaient des signes patents de nervosité extrême et de réticence lors des derniers stades (protestations verbales, rires nerveux, etc.).
Milgram a qualifié à l'époque ces résultats « d’inattendus et inquiétants ». Des enquêtes préalables menées auprès de 39 médecins-psychiatres avaient établi une prévision d'un taux de sujets envoyant 450 volts de l'ordre de 1 pour 1000 avec une tendance maximale avoisinant les 150 volts. Les expériences ayant eu lieu avant 1968, à une époque à laquelle il était donc donné à l'autorité un poids qui ne lui fut plus autant reconnu par la suite, il était ensuite espéré que, de ce fait, une amélioration du pourcentage de résistants aux pressions.

                Cette expérience permet donc ainsi brièvement d’en conclure que l'homme est un être social, mais cela ne l'empêche pas d'avoir une certaine autonomie. Lorsqu'il est autonome, l'homme obéit à ses propres besoins, désirs et à sa conscience.

9 octobre 2011

Les autres nous empêchent-ils d'être nous-mêmes ?

            On considère souvent que l’humain peut se comprendre lui-même comme une réalité première et autosuffisante, déterminant une puissance d’affirmation qui ne doit rien à la vie sociale, ou encore que l’homme est le seul être qui dispose dune conscience réflexive, c’est-à-dire qui est capable de penser lui-même et de vivre dans  la singularité. Pourtant, l’homme est ainsi un être social qui subit l’influence des autres et on peut se demander si cela ne le conduit pas nécessairement au conformisme. Autrui nous empêcherais donc d’être nous même et la solitude serait donc le moyen de se retrouver car seul je ne peux jouer un personnage. Or, qu’es ce qu’être soi-même ? Est-ce faire comme les autres, se plier au comportement du groupe ou est-ce assumer sa singularité, son authenticité ? Etre soi-même, c’est évidemment assumer son originalité. On peut alors penser que le groupe étouffe notre « moi » le plus authentique. Alors, les autres sont-ils l’obstacle qui nous empêches d’être ou au contraire le ferment de la constitution de soi ?

            Quand nous venons au monde, nous n’avons pas la conscience de ce qu’es la vie, le monde, l’univers et tout autres choses car dans les débuts de notre vie, nous sommes trop petits et encore loin d’être en âge de comprendre. Mais, ce que l’on ignore, c’est qu’une fois rentré dans la vie, nous sommes et nous serons entourés jusqu'à la mort et ça quelque soit la catégorie d’âge de la personne. Un enfant, avant de rentrer à l’école ne voit pratiquement que ses parents ou quelques membres de sa famille mais personnes d’autres. Les parents sont en quelques sortes les premiers à nous entourer et plus nous grandissons plus nous sommes entourés au quotidien due à l’école, au travail et toutes autres activités habituelles.
            L’enfant subit l’éducation que lui donnent ses parents donc dès son plus jeune âge, nous devons avoir un comportement qui doit plaire et satisfaire envers nos parents et les autres. Cette éducation est en quelque sorte inévitable et incontrôlable car c’est une trajectoire dont nous n’avons pas le choix, nous sommes obliges de passer et de subir cette voie. Une enfant seul sans ses parents ferait des bêtises et des choses pas très appréciées par les autres donc on peut dire que même un nourrisson n’a pas le même comportement face à ses parents que s’il est tout seul. Une fois grand et en âge de comprendre, nous nous apercevons que nous sommes entourés tout le temps et donc « espionnés » partout où que l’on soit. Et donc, cet entourage nous oblige en quelque sorte à adopter et avoir un comportement différent que si l'on était seul.
            Nous avons une sorte de collection de masques, tous différents et que l’on met en fonction des différentes occasions qui se présentent. Nous nous cachons de notre vrai visage comme ayant une peur que s’il était dévoilé, que les autres nous excluent et de là se sentir différents face aux autres. Avec tous ces masques, nous jouons un très grand rôle, nous avons l’impression d’être dans un film, d’être l’auteur et que les autres jouent les spectateurs. On a tous au moins eu une fois le regard de quelqu’un qui nous regarde et qui rigole, et là vient toujours la question que l’on  pose et dont nous n’aurons jamais la réponse, qu’es ce que l’autre pense réellement de moi… Est-ce qu’il se moque de ma tenue vestimentaire, de mon physique, me regarde t’il car il est flatté par quelques choses, exprime t’il de la jalousie, toutes ces questions resteront un mystère dont nous ne connaitrons jamais les pensées.
            Dans tout cela, vient s’ajouter la mode car dans notre entourage, tous nos amis ou autres le sont, donc nous faisons tout pour y être aussi, pour ressembler aux autres et pas se sentir exclus et délaisse par la société. Il y a probablement des gens qui dépensent des fortunes uniquement pour être à la mode et pour avoir mieux que les autres. C’est toujours la loi de celui qui a le mieux, qui a le plus beau, le plus cher,… Tout cela nous apporte peu car un fois cette mode passée, nous changeons pour encore être à la mode car de remettre et garder l’ancienne tenue serait de nouveau ne plus ressembler aux autres et donc d’être encore exclus. Comme le dit le philosophe Heidegger, « en présence de quelqu’un se n’est plus le JE mais le ON car nous ne faisons plus comme nous le voulons mais comme les autres le veulent. Nous nous habillons pas comme nous le désirerions mais uniquement pour plaire et pour être bien vu, nous le portons. En quelque sorte, on s’habille pour les autres et non pour soi-même. Quand nous allons chez le médecin par exemple, nous arrivons à l’heure et dans une tenue propre pour paraître sérieux aux yeux de ce dernier. Tout comme s’il y a une ou plusieurs personnes dans la salle d’attente, nous allons avoir un comportement plus sérieux et moins désordre pour éviter les éventuels jugements des autres envers nous. Ceux-ci sont parfois difficiles car nous ne pouvons pas avoir un comportement neutre, il y aura toujours au moins une personne que cela gênera et qui n’aura pas le même jugement sur nous. Toutes personnes a un jugement différent sur nous, c’est quasiment impossible que deux individus aient les mêmes jugements. Quand nous faisons un geste ou adoptons une attitude, nous sommes toujours angoissé et en train de se remettre en question car nous ne savons pas les jugements ou les critiques que les autres nous portes.
            En présence de quelqu’un, nous sommes hantés par une sorte d’esprit qui nous contrôle et nous change notre comportement. Bernard Stiegler affirme que ce n’est pas de notre faute mais celle de la nature même de toute mise en présence humaine. Cela signifie que si nous sommes comme ça, ce n’est pas de notre faute donc tout porte à croire qu’il y a un dieu en nous. Cette attitude est une sorte de dictature, car en venant au monde nous sommes tous contrôlés et dirigés par ce dieu. Etant donné qu’il est le même chez tout le monde, on peut donc parler de dictature et même dictature d’une totalité interprétative car nous sommes contrôlés pour tout ce que nous faisons. C’est un fait de société car tout se base sur les autres. On vit une sorte de téléréalité car nous sommes filmés, regardés et écoutés par les autres. Nous ne sommes pas libres car nous avons beaucoup de limites, car en présence d’un policier ou autres représentants de l’Etat, nous n’avons pas les mêmes gestes. De plus, les radars font paraîtres en nous une sorte de caméras, où une fois filmé nous changeons. Les autres nous obliges à nous adapter dans tous milieux c'est-à-dire, que quand nous quittons notre « nid », nous devons nous habituer à l’environnement, au langage, aux traditions et tout autre phénomènes de ce genre.
            Nous sommes une espèce de voiture, nous devons nous changer où que l’on soit, s’homologuer comme si la voiture changeait de plaque d’immatriculation et de département. Donc, nous avons en quelque sorte peur des autres car tout est jugé et rien n’est laissé au hasard à tel point que même l’amour a du mal à se faire comprendre. Prenons l’exemple du dragueur, il aime sans savoir s’il est aimé, il fait des gestes et a un comportement physique bizarre face à sa dulcinée mais elle ne comprend pas forcément se qu’il veut réellement. Donc, elle va avoir un comportement qui va lui permettre de comprendre si elle est d’accord ou pas mais elle va le faire qu’en montrant l’atout du physique, sans aucun mot ou éventuelles phrases. Cela montre que la parole et le dialogue et un moyen de communication très utile car un analphabète serait exclu de la société du fait de sa non performance dans ce même domaine. C’est une sorte de dialogue physique entre deux être sans savoir réellement si l’un ou l’autre joue un rôle. L’amour de l’autre n’est donc qu’un remède à la lâcheté car on affirme un amour universel parce qu’on craint l’affrontement direct, et ainsi perdre l’agressivité de l’autre (critique nietzschéenne). Tous ces points montrent que c’est presque impossible d’être soi-même et d’être solitaire car nous avons tellement l’habitude d’être confronté à ces situations que c’est une routine quotidienne et donc on ne sait jamais quand nous sommes véritablement nous-mêmes car même seul, on pense quelques fois aux autres. Donc, tout cela montre à quel point ces jugements ont une influence sur nous-mêmes et que l’on peut s’empêcher de penser par habitude.

Pourtant, autrui permet de comprendre pleins de choses à la vie, c’est eux qui nous ont aidés à marcher, qui nous épaules en cas de difficultés, qui nous nourrisses étant plus jeune, etc. mais, il n’y a pas que les parents qui nous sont indispensables car par la suite de notre jeunesse, les professeurs, enseignants et autres personnes nous encadrent et nous permettent d’avoir différentes connaissances pour ainsi essayer de poursuivre notre vie en ayant déjà quelques connaissances de bases pour un éventuel travail ou poste quelconque dans la vie courante. Plus tard après les études, nous nous apercevons que grâce aux autres, nous pouvons réaliser beaucoup de rêves ou de projets souhaités comme avoir une femme, construire une maison, etc. Tout cela nous ne pourrions pas le réaliser si nous étions toujours seul et sans aucun contact.
Les autres nous permettent aussi de nous découvrir, de jouer à différents rôles avec chacun et ainsi de découvrir différents masques que l’on peut faire paraîtres et parfois sans nous en rendre compte. Autrui permet aussi de nous faire voir différents sentiments comme l’amour que nous portons pour forcément une personne ou un être vivant et que l’on ne connaîtrait pas si l’on était solitaire. Grâce à ceux qui nous entourent, nous parlons et nous exprimons se que nous voulons pour que les autres comprennent.
De plus, la télévision, la radio et d’autres moyens d’informations nous permettent de connaître les différents cataclysmes et évènements des pays proches voire lointain par rapport à nous. Nous avons accès à de plus en plus de moyens de communications technologiques qui font évoluer la société donc tout cela nous permet de connaître de nouvelles facette et progression de la vie humaine ainsi que dans le savoir. Donc, les scientifiques et chercheurs nous font évoluer en améliorant ou en inventant certaines technologies plus ou moins efficace.
Les autres nous permettent aussi bien sûr de manger car les agriculteurs, éleveurs ou encore producteurs cultivent et élèvent différents animaux, cultures, fruits,… pour nourrir la société. Donc, sans eux il n’y aurais certainement pas de marchés, de commerces ou bien d’autres nécessités comme les magasins où l’on achète de quoi se nourrir et aussi de s’habiller sans oublier l’environnement et la maintenance de son respect. Tout vient de quelque chose que quelqu’un produit donc nous avons tous notre place dans la société actuelle, comme le dit Heidegger « sans les autres, le monde ne serais pas monde ». Sans les autres nous n’aurions pas de loisirs, ni de divertissements et de moyens de détentes car les cinémas, les piscines, les restaurants et autres lieux publiques sont contrôlés par du personnel et donc c’est autrui qui plus généralement fait vivre et anime la société pour que tout le monde dont nous plus fréquemment puissent s’amuser et profiter pleinement de la vie. Cela permet ainsi à ce que l’on passe de bons et merveilleux moments et que nous ayons le sourire, les autres nous donnent donc un masque essentiel et joyeux dans la vie de tout les jours, car sans autrui nous serions probablement pas où nous sommes actuellement. Il ne faut pas être seul pour être soi-même. Bien plus, dans la solitude nous n'existons pas. Appartenir à l'humanité, c'est être cet animal social qui se constitue dans et par les autres. Mais en même temps l'existence sociale engendre le conformisme et n'est donc que la condition nécessaire mais non suffisante pour être soi-même.

La société crée beaucoup de contraintes, le nivellement social a pour conséquence que, plus nous sommes nombreux, moins notre individualité peut apparaître. La société ne retient que ce que nous avons en commun, donc c'est-à-dire le contraire même de notre personnalité authentique. Plus la société est nombreuse, plus elle est fade. Il semble donc bien qu’il faille être seul pour être soi-même. La conscience de soi semble supposer de se replier sur soi-même pour se contempler sereinement. Il semble plus facile de tricher avec les autres qu’avec soi-même. La solitude nous fait alors voir que le contact avec autrui nous poussent à paraître. Chacun est seul avec lui-même, personne ne peut savoir exactement ce que nous ressentons. Mon être est une pure subjectivité, nous sommes pour nous un sujet mais lorsque les autres nous voient, ils font de nous un objet. Autrui nous juge et son jugement peut être négatif voire positif donc nous ne savons jamais se que l’autre pense réellement de nous. Nous sommes alors tentés de paraître car le rapport entre soi-même et la société crée le « personnage ». ce personnage, ce n’est pas moi mais l’apparence même que je donne aux autres, une sorte de comédie que nous jouons à leurs usages et en jouant ce fameux personnage, nous sommes ainsi différents de ce que nous sommes réellement.

            On peut donc se demander s’il existe vraisemblablement un quelqu’un de véritablement lui-même. Car, ce qui apparaît en nous c’est surtout notre opacité à nous-mêmes.